La rainette aux yeux rouges.(Agalychnis callidryas)
Les arbres de la forêt tropicale peuvent dépasser 50 mètres de hauteur et à l'image d'une maison de plusieurs étages, la forêt s'organise sur plusieurs niveaux. Chaque strate offre des ressources alimentaires et des microhabitats variés. De jour comme de nuit, les espèces se sont donc adaptées à chacune de ces niches écologiques pour se déplacer, se nourrir et se reproduire. Ces multiples spécialisations, spatiales, temporelles, comportementales et alimentaires expliquent en partie la grande diversité animale de ces écosystèmes. Ainsi, des dizaines, et probablement des centaines, d'espèces de grenouilles ont colonisé les arbres.
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La rainette aux yeux rouges en est un exemple. Drôle d'idée que de chercher des amphibiens en regardant vers le ciel... Par son extravagance chromatique, l'Agalychnis callidryas fait partie des grenouilles les plus photographiées au monde. Elle est même devenue l'emblème nature du Costa Rica. |
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Le réveil de la rainette aux yeux rouges
Durant la journée, cette grenouille d'environ 8 cm, ne paie pas de mine : d'une teinte vert fade, elle dort camouflée sous une palme, recroquevillée sur elle-même. Mais lorsque la nuit tombe, l'Agalychnis part à la chasse aux arthropodes : elle se réveille et dévoile son costume de clown.
Le vert de son corps s'intensifie, d'énormes yeux rouges globuleux jaillissent de sa minuscule tête et des flancs rayés blancs et jaunes apparaissent au-dessus de ses pattes orange. Un festival de couleur ! Lorsqu'elle évolue dans la végétation, la rainette adhère aussi bien à l'écorce rugueuse des arbres que sur les feuilles lisses. Ce déplacement est rendu possible grâce à une adaptation remarquable liée à son mode de vie arboricole : l'extrémité des doigts est transformée en un organe de fixation discoïdal agissant comme une ventouse. |
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Reproduction de la rainette aux yeux rouges
Cette rainette arboricole ne descend de la canopée qu'en période de reproduction durant la saison des pluies. Le mâle émet des « clics » au-dessus d'une petite piscine d'eau (trou dans l'écorce d'une branche, centre d'une broméliacée, petite mare au sol...). Il grimpe ensuite sur le dos d'une femelle pour fertiliser les œufs qui seront déposés en grappe sur une feuille située au dessus de l'étang improvisé. À leur éclosion, 5 à 8 jours plus tard, les têtards tomberont directement dans l'eau et poursuivront leur développement.
origine article : http://www.futura-sciences.com
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