Pterois volitans  

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Dans son habit zébré et épineux, la rascasse volante (Pterois volitans) est un véritable seigneur des récifs coralliens de l'Indo-Pacifique

Mais alors pourquoi alors la mettre dans cette rubrique puisque nous sommes sur les Caraïbes ?

c'est simple ... il y en a ici aussi dans les Caraïbes ... et ce n'est pas normal, voir détails dans le chapitre 14 :  "Bonaire" sur les iles ABC




Cette rascasse ne craint personne car ses épines venimeuses la protègent des prédateurs. En dépit de son nom, elle ne vole pas. Ce qualificatif lui vient de ses nageoires allongées qui ressemblent à des ailes.
Egalement appelée, poisson scorpion, la rascasse volante est très dangereuse.


La rascasse volante aime la chaleur



Solitaire, la rascasse volante est une habitante permanente des récifs coralliens des mers chaudes. Dans cette eau bien oxygénée dont la température varie entre 25 et 30°C, ce prédateur chasse à l'affût entre 25 m et 35 m de profondeur. Elle peut cependant descendre jusqu'à 200 m.

Ce poisson possède une physionomie plutôt patibulaire : une bouche large armée de fines dents et une tête bardée d'épines et de lambeaux cutanés.


La rascasse n'est pas une timide et s'exhibe volontiers, toutes nageoires étalées dès qu'on l'approche.

Ce poisson fait partie de la famille des Scorpaenidae et peut mesurer jusqu'à 38 cm de long.


Des épines venimeuses


La rascasse n'est pas craintive car c'est sans doute l'un des poissons marins les plus dangereux.
Les grandes épines de sa nageoire dorsale sont venimeuses.
Leur piqûre produit, y compris chez l'homme, de graves troubles : maux de tête, fièvre, nausée, difficultés respiratoires ou problèmes cardiaques.
Ces troubles peuvent entraîner la mort.

Bien que toutes les rascasses soient venimeuses, cette espèce est de toutes la plus dangereuse.
Certains rayons de ses nageoires sont de solides épines. Les épines sont pourvues de muscles spéciaux qui leur permettent de se hérisser instantanément.



Quand un prédateur avale une rascasse, il doit l'avaler la tête la première.
De cette manière, les épines sont couchées en arrière et donc inoffensives. Dans le cas inverse, il sera blessé et obligé de recracher sa proie.
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L'art du camouflage

Comme toutes les rascasses, le poisson scorpion est carnivore. Il passe le plus clair de la journée dans une grotte ou à l'ombre d'un corail. Le soir, il part en chasse.
La rascasse volante est toujours parfaitement immobile. A l'affût, ses couleurs la rendent invisible sur les fonds coralliens.


Elle se marie admirablement avec son environnement. Les petits poissons nagent autour sans se méfier.
Mais, si l'un d'entre eux se rapproche un peu trop près, la rascasse bondit et déploie ses immenses nageoires pectorales vers l'avant.
Elles lui servent à ramener la proie vers son abri. Prisonnier, le poisson ou le crustacé n'a plus qu'à être avalé.
Une rascasse ne poursuit jamais une proie. De même, elle ne se sert pas de ses épines venimeuses pour chasser ou mettre à mort la victime.
Les épines sont des armes purement défensives.
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La rascasse menace les récifs coralliens


La rascasse fait des ravages dans les récifs coralliens des Caraïbes. Lorsque cette espèce, originaire de l'océan Indien, s'installe dans une barrière de corail, elle élimine 80% des jeunes poissons herbivores en quelques semaines.
En l'absence de prédateurs, les algues prennent le pas sur les coraux, déjà fragilisés par l'activité humaine.




La reproduction de la rascasse volante


La femelle est ovipare. Par milliers, les oeufs sont expulsés directement dans l'eau. Ils sont alors fécondés par le mâle qui les arrose de sa laitance.
Les oeufs dérivent puis grossissent peu à peu. Quelques jours après, les larves éclosent. Elles ne mesurent que quelques millimètres.
Il ne leur faudra que trois semaines pour devenir des alevins.

Etant donné le taux de mortalité important, la femelle produit jusqu'à 40 000 œufs en une seule ponte et peut renouveler la ponte plusieurs fois pendant la saison de reproduction.
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voilà donc pourquoi dans les Caraïbes, tout au moins sur les ABC, nous trouvons souvent cette jolie affiche ...

Il fait l'objet d'une chasse assidue ...
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Deux espèces semblables


L'océan Indien et la mer Rouge sont habités par Pterois miles.
Pterois volitans est un habitant du Pacifique.

Les deux espèces sont presque jumelles et il est quasiment impossible de les différencier. Elles peuvent cohabiter en Indonésie.
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et puisque ce poisson envahit les Caraïbes, voici quelques photos ... du moussaillon ...


Mise à jour le 27 octobre 2017
Québec - Canada
Texte & photos du moussaillon, plus quelques-unes chipées aux copains.
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